La biennale
Une petite quinzaine de kilomètres, et à chaque fois rien que pour l'amour de l'art... Rien d'autre ne m'amène dans cette petite ville-là, endormie dans sa nostalgie bourgeoise. Quelques kilomètres avant de se garer sous les platanes de la place, entre le kiosque à musique et l'imposant château. La monumentale porte du palais de justice est ouverte aujourd'hui, un haut battant bleu ciel qui donnerait presque envie d'entrer. Mais nous avons mieux à faire avec Louison : aujourd'hui nous sommes critiques d'art, il nous faut élire le prix du public : meileure peinture, meilleure sculpture. Pour la sculpture, nous sommes unanimes, à nous deux ! Les bas-reliefs de Gérard Cambon ont notre préférence : bois, boîtes en métal, billes, tout un univers de récup' pour des cités troglodytiques, des habitations oniriques aux balcons desquelles papotent des personnages cabossés... Entre Christian Voltz et La cité des Enfants perdus... J'aime aussi beaucoup les humains accablés de Marc Perez. Coté peinture, je vote pour Arno Rocher... mais en réalité comme à chaque fois, il y a beaucoup de belles surprises et de découvertes, à cette biennale...Etait-ce vraiment la dernière fois pour nous ?