Le coeur cousu
Un coeur cousu, Carole Martinez, Gallimard, 2007
"Frasquita Carasco a dans son village du sud de l'Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode ; les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes du papillon qu'il s'envolera par la fenêtre ; le coeur de soie qui se cache sous le vêtement de la Madone en procession semble palpiter miraculeusement..." extrait de la 4e de couverture
Est-ce un roman ? Est-ce un conte ? Peu importe, c'est un récit plein de fantaisie. On y trouve des combats de coqs, des secrets qu'on se transmet dans des cimetières la nuit, des petits points, un curé, des oliviers, des jaloux et des ogres, des hommes qui parlent aux poules, de longs voyages, des révoltés et des révolutionnaires, des femmes jouées, des femmes perdues, beaucoup de femmes. La beauté n'est guère victorieuse, la solidarité omniprésente, la folie aussi. Et c'est une très belle langue que celle de Carole Martinez, parfois un peu sybilline, quelques chapitres m'ont paru de trop sur la fin, mais c'est un premier roman si prometteur qu'on serait presque pressé de voir paraître le deuxième...
Un roman qui m'a donné envie de relire l'extraordinaire, le mirifique, le fabuleux roman de Lois Lowry , et de revoir l'esthétique film Brodeuses, d'Eleonore Faucher